Au Honduras, nous sommes attendus par une amie française venue vivre dans un village garifuna sur la côte nord du pays : Triumfo de la Cruz.
Les garifunas sont un peuple des îles caraïbes, dont l’histoire veut qu’ils sont les descendants de rescapés du naufrage d’un navire négrier, et seraient les seuls noirs du continent à n’avoir jamais connu l’esclavage.
D’après Wikipedia, « Il y aurait 500 000 personnes d’origine garifuna dans le monde, dont les deux-tiers ont émigré aux États-Unis, ce qui aggrave la situation économique des communautés locales, privées des forces productives. La consommation croissante de drogue et d’alcool est aussi un problème social crucial. »
Le Honduras, en crise politique grave au moment où nous écrivons ces lignes, a parqué ce peuple le long de ses côtes, et ils vivent relativement isolés du reste du pays, avec une économie essentiellement tirée par le grand nombre de jeunes partis travailler, souvent illégalement, aux USA.
Inutile de vous dire qu’à notre arrivée aux abords du village, avec notre van immatriculé en France et nos trois têtes de blanc-becs, nous ne passons pas inaperçus… et certains regards nous pressent d’arriver quelque part.
Nous restons quelques jours chez Hélène qui nous raconte les histoires de son village, de ce peuple avec lequel elle vit depuis deux ans.
Les conditions de vies sont spartiates. Les seules maisons en dur du villages sont celles des dealers, ou de passeurs de drogue, nous raconte t’elle. Beaucoup de drogue transite par là en direction des Etats-Unis.
Puis nous retournons à Triumfo de la Cruz pour une dernière nuit, et reprenons la route pour le Guatemala, en passant par les ruines mayas de Copan, juste avant la frontière. Ca y est, nous entrons en territoire Maya…