Octobre – Novembre 2008 : Dehli
La fatigue des très courtes nuits de ces dernières semaines conjuguée à l’émotion et l’excitation du départ nous assomme. Nous ne pensons plus à rien. Dans 18 heures nous serons à New Delhi…
‘’L’Inde prive tout visiteur de ses certitudes, de sa souveraineté et de ses repères.’’
(Henri Michaux, Un Barbare en Asie)
‘’En Inde, beaucoup de gens se perdent, c’est un pays qui est fait exprès pour cela’’ (Antonio Tabucchi)
Seule une élite participe au festin de la croissance : la classe moyenne, quelques 300 millions de personnes, et les nouveaux maharadjas des affaires.
Nous comprenons rapidement que les indiens ne vivent pas dans un monde d’absolu blanc ou noir, ils vivent au milieu, dans un immense nuage gris, où rien ne semble tout a fait réel ou irréel, vrai ou faux. Telle leur façon de secouer la tête signifiant parfois oui, parfois non, ou encore peut-être.
Nous nous attendions à l’inattendu, nous avons été servis. Rien n’est évident dans cette démocratie aux allures ‘’d’anarchie qui fonctionne’’ !!